Historique de l’Institut Valsainte

L’Institut Valsainte se trouve sur un site historique ancien, son histoire est liée à celle de deux saints : Saint Baudile et Sainte Jeanne-Antide Thouret .

Saint Baudile, venu christianiser la région de Nîmes, fut mis à mort, un jour où les païens fêtaient Jupiter, dans une combe qui prit le nom de Val (Vallée) Sainte, au lieu dit “Les Trois Fontaines” : trois sources jaillirent à l’endroit où la tête du Saint tomba et rebondit.
Sa sépulture devint un lieu de pèlerinage pour toute l’Europe.

Sur l’emplacement de l’actuel Institut, une abbaye reçut pour mission de garder les reliques du saint. Ce fut l’abbaye de Saint Baudile, unie à la cathédrale de Nîmes, elle devint Prieuré. Un texte ancien atteste l’existence d’une école annexée au Prieuré dès 806. On peut la considérer comme l’ancêtre de l’établissement actuel.

En 1568, le Prieuré est saccagé par les Calvinistes ; les moines cachent les reliques de Saint Baudile. Elles n’ont pas été retrouvées à ce jour. En 1767, un règlement oblige les religieux à quitter le couvent et ils s’installent rue Rouget de Lisle. D’autres moines Bénédictins s’y installeront plus tard, jusqu’en 1905 (loi de séparation de l’Eglise et de l’Etat).

Sainte Jeanne-Antide Thouret naît en 1765 à Sancey, dans le Doubs. A 22 ans, elle part à Paris chez les Filles de la Charité de Saint Vincent de Paul. Après bien des péripéties sous la révolution française, puis en exil en Suisse, elle ouvre une école gratuite à Besançon en 1799. Cet évènement marque la naissance de sa congrégation : les Soeurs de la Charité de Besançon… Très vite on lui demande de créer de nouvelles écoles et de s’occuper d’hôpitaux. D’abord autour de Besançon, puis à Lyon, Strasbourg, Autun, Thonon… Naples où elle meurt en 1826. Béatifiée par l’Eglise en 1926, elle a été canonisée en 1934.

La communauté des Soeurs de la Charité de Besançon connaît une expansion remarquable sur tous les continents : Europe, Asie dès 1904, Afrique en 1909, Amérique en 1932.

Venues à Nîmes à la demande de l’évêque, les Soeurs de la Charité de Besançon avaient ouvert une école dans la rue de la Faïence dès 1856. La loi sur la fermeture des écoles religieuses oblige le pensionnat à fermer en juillet 1907. Monseigneur Chapot et Soeur Marie Osmann, qui gouvernait cet établissement depuis 14 ans, obtinrent l’achat d’une maison, au 51 rue de la Biche.

Cette même maison, qui avait abrité les moines bénédictins, gardiens des reliques de Saint Baudile, va abriter le “pensionnat de jeunes filles” dès octobre 1907. Pendant la guerre de 1939-1945, le pensionnat est réquisitionné par l’armée et devient hôpital militaire. En 1944, il souffre des bombardements . Les années 1970 voient la fermeture de l’internat, l’arrivée de la mixité, le départ des soeurs et le passage de la direction à des laïcs… C’est la naissance, sous leur forme actuelle, de l’Ecole et du Collège de la Valsainte, qui ont fêté le centenaire de l’établissement en mai 2008.

Cet évènement a également été marqué par un agrandissement et une rénovation importante du bâtiment principal du collège.

"Considérons tous ces élèves comme des dépôts sacrés que le Ciel nous confie et comme des talents qu'il met entre nos mains pour les faire valoir."